Apport du Viscum album dans le cancer du sein


Par le Dr Anne-Marie Tubéry-Claustres

 

Il s’agit du gui blanc ; très répandu dans nos régions, il est utilisé par les êtres humains depuis des millénaires, plante sacrée pour les Celtes, porte-bonheur le Jour de l’an.
l est dit que c’est « un parasite », parce qu’il puise sa sève dans la sève de l’arbre auquel il s’attache et parce qu’il meurt avec lui (les humains et les humaines n’auraient-ils pas quelques ressemblances avec le gui ?).

Ce sont les oiseaux (fauvette et grive draine) qui assurent la dissémination des graines.
Les arbres habités par le gui sont très nombreux (le terme parasite ne me plaît guère).
Parmi les principaux « supports de vie » du gui, on peut nommer :
• le pin (Viscum album Pini) ;
• le sapin (Viscum album Abietis) ;
• les feuillus (principalement le pommier : (Viscum album Mali), mais aussi le saule, le sorbier, le tilleul, l’aubépine.
Le hêtre, par contre, ne l’accepte pas.
L’arbre qui le porte influence bien sûr la composition de son habitant (le gui), mais en partie seulement.
Cette composition a été étudiée avec « passion », depuis que les procédés d’extraction et d’identification modernes permettent d’aller très loin dans l’analyse chimique.
La carte d’identité du gui est complexe. C’est ainsi que les chercheurs ont pu identifier la présence de sels minéraux, d’acides gras, de glucides, de vitamine C, de pigments, mais aussi d’alcaloïdes.
Parmi les protéines à « larges chaînes d’acides aminés » (constituants des protéines) la viscotoxine, la lectine.
Une telle énumération pourrait nous peser si elle ne nous faisait sentir la richesse et la complexité de ces substances végétales qui si souvent et depuis si longtemps ont été utilisées pour soulager et guérir.


Propriétés thérapeutiques du gui

Dès l’Antiquité, le gui était utilisé dans les troubles nerveux.
Plus près de nous, en 1907, était découverte son action hypotensive.
Puis vint Rudolf Steiner, philosophe allemand, créateur de l’anthroposophie. C’est lui qui, dès 1920, a préconisé l’utilisation du gui comme thérapeutique anticancéreuse.
Selon ses théories, le gui tendrait à restaurer « les forces formatrices de l’organisme menacées par les tendances proliférantes de la cellule cancéreuse ».
Cette formulation peut paraître dépassée (elle est de 1920) et s’apparenter à une perception de la réalité plutôt d’ordre philosophique que biologique.
Et pourtant, cette intuition s’est trouvée confirmée, en termes de biologie : il semblerait que le Viscum album (V. A.) exerce une action « cytostatique » (qui inhibe la division cellulaire) conjointement à une relance immunitaire  (augmentation des cellules Natural Killer et de l’Interferon).
Les travaux conjoints de chimie, d’histochimie (étude des composants chimiques de la cellule), de toxicologie ne se comptent plus. Ils ont permis l’utilisation en toute sécurité du V. A. comme thérapeutique anticancéreuse.
Il est utilisé largement dans les pays anglo-saxons, l’Allemagne, la Suisse.
En France également, des médecins, souvent investis dans la recherche et les applications cliniques, prescrivent le V. A. au décours des maladies cancéreuses.

Le V. A. a prouvé également son efficacité dans les lésions précancéreuses (polype de la vessie et du côlon, dysplasie du col de l’utérus, lésions fibrokystiques du sein avec ou sans micro-calcifications).
Le V. A. est également proposé conjointement aux thérapeutiques classiques du cancer (elles sont mieux supportées) et aussi dans la phase de « l’après-cancer », en prévention des rechutes.
Dans un souci de rigueur, une étude statistique a été conduite en Allemagne et en Suisse (Paul R. Bock et coll.). Elle a regroupé 1 442 patientes qui présentaient un cancer du sein, avaient été opérées et avaient reçu un traitement conventionnel (chimiothérapie, radiothérapie).
• 710 patientes ont reçu du V. A. en traitement complémentaire (3 fois par semaine en sous-cutané, 3 mois minimum, souvent beaucoup plus longtemps, en moyenne 52 mois).
• 732 n’ont pas reçu de V. A.
L’étude des résultats statistiques concluait à l’action « significativement » positive du V. A. sur la meilleure tolérance au traitement conventionnel, sur la diminution du nombre de rechutes ultérieures.
Il y a eu toutefois des rechutes dans les deux groupes, mais elles étaient « significativement » moins nombreuses dans le groupe qui avait reçu du V. A.
Le V. A. n’apporte pas, hélas, une sécurité absolue face au processus de rechute, mais il apporte une sécurité accrue.
Dans le même domaine de la statistique, le journal Alternative Santé, dans son dossier sur « Cancer et médecines complémentaires » citait l’étude du Dr Ronald Grossarth-Maticek de Heidelberg (11 000 cas étudiés) qui conclut de à l’efficacité du gui lorsqu’il est prescrit en adjuvant des traitements conventionnels.
Il est délivré en pharmacie sur prescription médicale
Il faut savoir que tous les cancers peuvent bénéficier du V. A. Chaque forme s’adaptant à tel ou tel cancer.
C’est « l’arbre porteur » (chêne ou pin ou pommier) qui modifie sa composition. Ainsi Viscum album Mali sera prescrit surtout dans le cancer du sein. Le cancer de la prostate répondra plutôt à Viscum album Quercus. Personnellement, dans ma pratique médicale, j’ai souvent utilisé le V. A.  dans les mélanomes (en prévision des rechutes), et les résultats me paraissaient concluants.
Ces principes actifs sont à notre portée. Ils ont toutes les garanties d’une efficacité appréciable et d’une sécurité, car délivrés en pharmacie. Le V. A. s’administre en injection sous-cutanée.
Certains effets secondaires existent (prurit, inflammation au point d’injection, réaction allergique), mais ils sont peu fréquents et s’améliorent lorsqu’on diminue les doses.
Les médecins et pharmaciens qui souhaiteraient être informés plus amplement peuvent s’adresser à :
Laboratoire Weleda
9, rue Eugène –Jung 68330 Huningue
Tél. 03 89 69 68 00 – fax : 03 89 69 68 99
Si vous avez bénéficié du traitement par le V. A., merci de nous transmettre votre expérience avec ses résultats positifs, ses déceptions aussi. Ce sera une contribution au vaste travail déjà en cours, créé autour des médecins prescripteurs et de leurs patients.
 

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