Tampons et serviettes au banc d’essai

Le billet de Claire

Source : La Quotidienne - France 5

C’est un sujet tabou, peu abordé, sur lequel il existe peu d’informations, pourtant les femmes utilisent des protections périodiques une grande partie de leur vie.
Les emballages sont peu explicites et aucune obligation n’est exigée par les autorités sanitaires pour informer les acheteuses sur la composition de ces protections, excepté leur capacité d’absorption.
Le contact avec la muqueuse vaginale est un facteur de risque à ne pas négliger.
Tout ce qui entre en contact avec elle est susceptible de se retrouver dans l’organisme.

Sans revenir aux serviettes de nos grand-mères, il serait bon de s’en tenir au 100 % coton, mais au coton biologique, sachant que le coton est une plante aspergée de divers pesticides (désherbants) donc perturbateurs hormonaux.
Désormais, les tampons sont devenus un mélange de produits chimiques : viscose et polymères. Les ingrédients vont de la pulpe de bois à la soude.
Plus leur pouvoir absorbant est grand, jusqu’à 800 fois le poids de la matière, plus les composants sont suspects comme les cristaux de polyacrylate de sodium.
Ajoutons qu’ils sont utilisés également pour les couches des bébés et les protections pour incontinence.
Au contact des fluides, ces produits se transforment en un gel bizarre qui peut tapisser la muqueuse vaginale et y rester collé.
Des produits de blanchiment sont aussi utilisés pour le coton, par oxygénation, par azurant chimique ou à l’aide de chlore. Sachant qu’au contact de la viscose le chlore forme de la dioxine (l’OMS a classé la dioxine comme cancérigène depuis 1980).
Il serait bon que les autorités de santé appliquent le principe de précaution le plus élémentaire quand le cancer du col de l’utérus touche de si nombreuses femmes en France.
En outre, un florilège de parfums chimiques entre dans la composition des serviettes et tampons, avec tous les risques que cela comporte au point de vue allergique.
Notons que 8 millions de femmes se plaignent d’irritation vaginale et consultent, cela a un coût pour la Sécurité sociale.

Un conseil : évitons au moins les produits blanchis au chlore, mais c’est difficile sans information et privilégions si possible les produits biologiques, encore trop peu offerts aux consommatrices, leur prix est un peu plus élevé, environ 1,45 euro de plus par boîte de 15 serviettes... mais nous le valons bien !